Grupp : sécurité ou liberté ? Posté 9 juin 2019 par Juliette L’auteur Yves Grevet est né en 1961 à Paris, et a vécu toute son enfance à Vitry-sur-Seine, dans le Val de Marne. Après ses études, il a été pendant deux ans professeur de français dans un lycée turc à Ankara. Puis, de retour en France, il a enseigné pendant trente ans à Marne-la-vallée. Il a toujours aimé raconter des histoires, mais a eu du mal à trouver un éditeur acceptant de faire paraître son premier roman. Depuis 2004, il en publie un par an. Il est notamment l’auteur d’U4 – Koridwen. Ça y est, ça vous revient? Maintenant, souvenez-vous des moments secrets et délicieux que vous avez partagés avec elle. Je vous vois sourire de plaisir rien qu’en y repensant. Eh bien imaginez que ces instants magiques aient été espionnés, observés, analysés, jugés et peut-être condamnés par les adultes qui vous entouraient. Le tableau est moins beau soudain, n’est-ce pas?Grupp, Yves Grevet L’histoire Stan vit en toute sécurité grâce à l’implant LongLife qui prévient tout risque d’accident, de maladie ou d’enlèvement. Comme ses parents, il a confiance en ce dispositif mis en place par le gouvernement. Mais son grand frère Scott n’est pas du même avis : il en a assez d’être contrôlé et échangeait bien toute cette protection contre un peu de liberté… Pour moi, le Grupp, c’est d’abord un mouvement politique qui essaye d’alerter la population sur l’hyperpuissance de LongLife et sur les libertés qu’on abandonne pour un peu plus de sécurité. Nos graffitis ont une durée de vie de quelques heures, mais tous les habitants de la ville les ont vus au moins une fois ces deux dernières années. Nous plantons des graines qui, avec le temps, fleuriront sans doute. C’est ce que je veux croire.Grupp, Yves Grevet Mon avis Au-delà d’une histoire passionnante, ce livre renferme un véritable débat d’actualité. En effet l’équilibre entre la sécurité et la liberté, dans un monde toujours plus connecté, est difficile à maintenir et souvent contesté. Les puces géolocalisées en sont un très bon exemple, et dans cette histoire elles s’accompagnent de capteurs d’informations (battements du coeur, différents taux sanguins…) et permettent même de punir les individus à l’aide de décharges électriques et de réguler leurs humeurs par leur fréquence cardiaque! Des questions telles que la liberté des individus mais également leur sécurité se posent alors : que se passerait-il en cas de piratage du système ? D’autres débats tels que celui sur l’euthanasie sont également évoqués. Le seul point que j’ai trouvé dommage est le fait que certains problèmes tels que le réchauffement climatique et l’augmentation de la population, qui devraient toucher l’époque à laquelle l’histoire se passe, ne sont absolument pas évoqués… Mais cela n’enlève rien à la qualité de cette dystopie, que je recommande fortement !