Audrey retrouvée, une phobie un peu spéciale…


L’auteure

Née le 12 décembre 1969 à Londres, Sophie Kinsella a d’abord été journaliste financière avant de publier son premier roman, The Tennis Party, en 1995 (sous son véritable nom, Madeleine Wickham). Elle devient mondialement connue en 2000 avec The secret dreamworld of a shopaholic, premier tome d’une série de huit volumes. Elle vit aujourd’hui dans le quartier de Wimbledon avec son mari et leurs cinq enfants.

– Je voudrais un cappucino, répond poliment Linus. Merci.

– Et votre prénom ?

– Je vais vous l’épeler : Z.W.P.A.E.N…

– Quoi ? dit-elle en le dévisageant, marqueur en main.

– Attendez. J’avais pas fini. F.F. tiret T.J.U.S. C’est un nom pas très courant, ajoute Linus sérieux comme un pape. C’est néerlandais.

J’ai tellement envie de rire que j’en tremble.

La fille du Starbucks nous fusille tous les deux du regard.

– Vous êtes John, décrète-t-elle, et elle écrit sur le gobelet.

Audrey retrouvée, Sophie Kinsella

L’histoire

Audrey, 14 ans, est atteinte de phobie sociale : elle a peur des gens. Elle ne sort jamais de chez elle, et se réfugie dans sa chambre lorsqu’une personne inconnue passe le pas de la porte. Elle vit entourée de sa famille, qui lui tape souvent sur les nerfs : sa mère qui suit tous les conseils de son magazine favori, son frère Frank de 15 ans accro aux jeux vidéos, son père débordé par son travail et son petit frère de 4 ans hyperactif. Jusqu’au jour où Linus, un ami de Frank, est invité chez eux et où, ignorant les problèmes d’Audrey, il décide de lui adresser la parole.

– Ok. Qu’est-ce qu’on met alors ? Félix, qu’est-ce que tu aimes dans ta famille ?

– La pizza, répond sans hésiter Félix.

– On ne peut pas mettre « pizza ».

– De la pizza ! gémit Félix. J’aime la pizza !

– Je ne peux pas mettre « Nous nous aimons parce que pizza. »

– Je trouve ça pas mal, dit papa en haussant les épaules.

Audrey retrouvée, Sophie Kinsella

Mon avis

J’avais déjà lu ce livre il y a deux ou trois ans, et ne me souvenant pas de grand chose, c’est avec plaisir que je l’ai relu !

L’histoire est touchante et très bien racontée, et le côté tragique de la maladie est allégé par une bonne dose d’humour. Les événements parallèles tels que les disputes incessantes du frère et de la mère évite au récit de tourner autour d’un seul sujet : le livre ne raconte pas l’histoire d’une jeune fille malade mais celle d’une jeune fille qui certes, est malade, mais est a comme les autres une famille et des moments de joie.

Ce livre est assez facile à comprendre et même si on peut avoir du mal à imaginer la phobie d’Audrey, on s’identifie assez bien à elle car sa réaction face à sa pire peur ressemble à celle de n’importe quel être humain.

Je le conseille à des lecteurs entre 12 et 15 ans.