Monster, GONE est de retour ! Posté 9 décembre 2018 par Juliette L’auteur Né de parents militaires au États-Unis, Michael Grant a passé son enfance à voyager. Il a vécu dans 50 maisons différentes et a fréquenté 10 écoles, dont 3 en France. Depuis, il continue à voyager avec sa femme, l’écrivaine Katherine Applegate. Il a exercé de nombreux métiers (réalisateur de dessins animés, serveur, bibliothécaire, journaliste gastronomique, producteur de films documentaires et consultant médiatique politique…) avant de devenir écrivain, entre autres parce que c’est l’un des seuls métiers avec lesquels on peut voyager. L’histoire Il s’agit de la suite de la série GONE, du même auteur. Après la disparition de la Zone, les survivants ont fait de leur mieux pour reprendre une vie normale. Mais quatre ans plus tard, de nouveaux fragments de la météorite qui a causé toute cette histoire tombent sur la Terre. Un course contre la montre commence alors : les autorités tentent tant bien que mal de les récupérer, tandis de nouvelles mutations commencent déjà à apparaître. Plusieurs individus se transforment en des monstres terrifiants qui, cette fois ci, ne sont pas dans la Zone mais en liberté dans la nature… Mon avis En voyant qu’une suite de GONE venait de paraître, j’étais très enthousiaste. Après l’avoir lu, je note beaucoup de points fort mais également quelques déceptions. Tout d’abord, il est intéressant de découvrir ce que les survivants sont devenus après la disparition de la Zone. En effet, j’avais été déçue de ne pas avoir plus d’informations là dessus à la fin de la série. Comme dans les tomes précédents, tous les éléments bizarres et peu vraisemblables sont expliqués d’un point de vue scientifique qui les rend beaucoup plus réalistes…et plus inquiétants ! Néanmoins j’ai eu du mal à accrocher le côté « métamorphose » des nouveaux pouvoirs. Déjà, dans la première série, je n’étais pas fan des quelques personnages dont les capacités incluaient une transformation physique : ils me semblaient complètement irréalistes. Dans cette suite, tous ceux qui sont exposés à la météorite radioactive se transforment en des créatures qui, je pense, ne pourraient jamais apparaître de façon naturelle, c’est-à-dire sans intervention humaine. Par exemple, l’un des personnages a un corps de homard et un bras en forme d’épée. Le homard étant un animal existant déjà, pourquoi pas, mais l’épée est une pure invention de l’Homme ! Le récit est toujours très bien mené, et pousse le lecteur dans un vrai débat intérieur : face à un « méchant » plus fort que soi ayant acquis cette force de manière totalement illégale et inhumaine, est-il injuste de ne pas avoir également des pouvoirs ? Doit-on alors tenter des les obtenir, même si c’est ce que l’on reproche à l’autre, pour tenter de le vaincre ? Ou faut-il au contraire ne pas chercher à combattre pour ne pas avoir de sang sur les mains ? Dans quelle mesure un être humain possédant des pouvoirs extraordinaire est-il capable de ne les utiliser que pour faire le bien ? Est-il possible de ne pas convoiter un pouvoir disponible, et que certains utilisent déjà ? Ce sont les questions qui animent l’esprit des différents personnages tout au long du récit et qui font qu’aucun n’est totalement « gentil », ni totalement « méchant ». Il est donc difficile de s’identifier réellement à l’un d’entre eux en particulier, mais ils paraissent ainsi plus humains que si ils avaient été de simples monstres sanguinaires ou bien de parfaits héros. J’ai donc hâte de lire le tome suivant, et j’espère que j’y retrouverai Sam et Astrid, les héros de la première série, qui n’ont pour l’instant que très peu été évoqués et dont j’aimerais avoir des nouvelles !