Eldorado, l’espoir d’une vie meilleure


L’auteur

Laurent Gaudé est un auteur français, à l’origine de nombreuses pièces de théâtre telles que Pluie de cendres, jouée au Studio de la Comédie Française. Son roman La Mort du roi Tsongor, publié en 2002, remporte le prix Goncourt des Lycéens et le prix des Libraires. En 2004, il est lauréat du prix Goncourt pour Le Soleil des Scorta, roman traduit dans 34 pays. Il a également écrit des textes d’opéra, des recueils de nouvelles, des poèmes…

Plus rien ne viendra à bout de moi. Je peux bien crever sur le bord de la route, je crèverai en chemin. Parce que je veux aller jusqu’au bout. Obstinément.

Eldorado, Laurent Gaudé

L’histoire

Le commandant Salvatore Piracci est le capitaine du Vittoria, qui a pour mission de sauver les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée et se heurtent à la violence de la mer, ou à la trahison de certains passeurs. Les rescapés sont renvoyés dans leur pays d’origine, comme un retour à la case départ. Mais la vie de cet homme change le jour où une femme qu’il a autrefois sauvée de la mer lui raconte son histoire, et lui ouvre les yeux sur la vie de ceux qui, prêts à tout pour survivre, découvrent que leur Eldorado n’en est pas un…

Au même moment, deux frères prennent le départ pour l’Europe, en route vers un avenir meilleur… ou pas.

Des hommes partaient sauver d’autres hommes, par une sorte de fraternité sourde. Parce qu’on ne laisse pas la mer manger les bateaux. On ne laisse pas les vagues se refermer sur des vies sans tenter de les retrouver.

Eldorado, Laurent Gaudé

Mon avis

Beaucoup de choses m’ont fait aimer ce livre. Tout d’abord, l’alternance des deux histoires permet de comparer deux points de vue : celui de migrants qui quittent leur pays et celui du capitaine d’un bateau dont la vie est partagée entre le sauvetage de certains qu’il doit renvoyer chez eux et la mort des autres qui ne seront jamais sauvés, faute de temps et de moyens.

Cette lecture m’a permis de découvrir un univers qui fait partie de l’actualité mais dont on connait finalement peu de choses, malgré tout ce qu’on entend au sujet des migrants : l’aspect politique cache généralement l’aspect social…

Les thèmes de ce roman sont divers : les migrants, la guerre mais aussi la vie, la mort, le rêve…

Le seul bémol est qu’à la fin on ignore ce qui est arrivé à la jeune femme qui a déclenché l’histoire…il est nécessaire que le personnage principal ne le sache pas, mais peut-être l’auteur aurait-il pu le révéler à ses lecteurs ?