Supplément au voyage de Bougainville


L’auteur

Né en 1713 à Langres, Denis Diderot est un romancier, dramaturge, conteur, essayiste et traducteur français.

Il appartient au mouvement des Lumières : il est la figure emblématique de l’écrivain-philosophe. Il est notamment connu pour son Encyclopédie, publiée de 1751 à 1772 avec D’Alembert. Il avait auparavant traduit de l’anglais la Cyclopaedia.

Diderot est un moderne : il aime les idées neuves. Curieux pour les sciences, il aime surtout penser et raisonner. Il influencera le romantisme après sa mort.

De 1773 à 1774, il séjourne à la cour de Catherine II de Russie. Il meurt en 1784.

L’histoire

Ce texte est un long dialogue entre deux personnages, nommés A et B, à propos du Voyage autour du monde de Bougainville. B a lu le livre et conseille à A de le faire. Il lui parle de Bougainville, célèbre navigateur, puis commence à résumer quelques passages du récit, par laquelle il démontre la sagesse des Otaïtiens (habitants d’Otaïti, aujourd’hui Thaïti, où Bougainville s’est rendu) et l’absurdité du mode de vie européen.

Ils évoquent tout d’abord le discours fait par un vieillard Otaïtien à son peuple et à Bougainville lors du départ de ce dernier. L’homme, qui s’était réfugié chez lui à l’arrivée des Européens, est heureux qu’ils quittent l’île. Puis B parle de la rencontre entre l’aumônier de l’expédition et Orou, qui l’accueille chaleureusement chez lui. Elle est suivie d’une longue conversation sur leur sociétés respectives, leurs coutumes, leurs règles et leurs valeurs très différentes. Cet exemple est coupé par la citation du discours d’une jeune femme américaine sur le fait d’avoir des enfants hors mariage.

Après cette analyse du récit de Bougainville, A et B concluent en parlementant sur la société européenne, la nature de l’Homme et la subjectivité de la notion de « civilisation ».

Mon avis

J’ai beaucoup aimé ce livre car je l’ai trouvé très intéressant et instructif, d’autant plus que les sujets abordés sont pour la plupart encore d’actualité.

Le fait que les dialogues soient enchâssés les uns dans les autres pour former deux histoires donne du dynamisme et permet de comparer les points de vue des personnages qui varient en fonction de leur mode de vie.

La mise en forme théâtrale (que des dialogues) permet également de rompre la monotonie et ainsi d’éviter un long monologue de l’auteur, qui m’aurait beaucoup moins plu. J’ai particulièrement aimé les débats entre Orou et l’aumônier car ils mêlaient le comique de la confrontation de deux cultures radicalement différentes à des questions sérieuses que l’on ne se pose pas toujours.

J’ai trouvé les dernières pages moins intéressantes car elles étaient plus difficiles à comprendre, sans doute à cause du contexte et des nombreuses références.

Pour conclure, ce livre m’a beaucoup fait réfléchir sur les sujets abordés, et j’ai été heureuse de découvrir que les débats du XVIIIème siècle pouvaient s’adresser aux personnes du XXIème !

Je recommanderais ce livre à une personne qui connaît l’histoire des Lumières ainsi que les enjeux actuels.