La déclaration : un monde où la mort n’existe plus…


L’auteure

Gemma Malley est une journaliste et écrivaine britannique. Elle a travaillé au sein de plusieurs revues professionnelles, ainsi que dans le domaine de l’éducation. En 2008, elle décide de se consacrer pleinement à l’écriture et publie son premier roman, La Déclaration, traduit dans de nombreuses langues étrangères.

Quant à Grange Hall, c’est l’endroit où je vis. C’est là qu’on apprend aux gens comme moi à se rendre Utiles – ou  » comment tirer le meilleur parti du pire », pour reprendre la phrase de Mrs Pincent.

La déclaration, Gemma Malley

L’histoire

2140 : sur Terre, la mort n’existe plus. Afin d’éviter toute surpopulation, les naissances sont interdites. Anna est une surplus : elle n’aurait jamais dû naître. Parquée avec ses semblables au foyer de Grange Hall, elle se prépare à entrer au service de la société afin d’effacer la faute de son existence. Jusqu’au jour où un nouveau surplus arrive au foyer, et lui propose de s’enfuir retrouver ses parents…

La vie est on ne peut plus simple, quand on est Surplus, ajoutait-elle, d’un ton presque jovial. Il n’y a strictement rien à penser.

La déclaration, Gemma Malley

Mon avis

Une série très intéressante sur le point de vue éthique : a-t-on le droit d’interdire la vie à d’éventuels enfants afin de prolonger la sienne ? N’est-il pas contre-nature d’être éternel ? Mais a-t-on pour autant le droit de laisser quelqu’un à mourir alors qu’il serait possible de le sauver ?

Ces questions sont exposées avec talent par l’auteure par le biais de personnages très attachants, prêts à tout pour gagner leur droit d’être heureux mais qui doivent essuyer les attaques d’un monde qui a appris à craindre la moindre menace. En effet, une monotonie s’est installée depuis que l’on n’a plus besoin de profiter de chaque jour comme lorsque le temps était compté pour chacun. Mais lorsque l’on ne peut plus mourir de vieillesse, la mort devient un sujet tabou et bien plus terrifiant…

J’aspire à la vie. A la vraie vie, avec ses joies, ses peines, ses contrariétés et ses plaisirs. Une vie avec une fin, et dont chaque seconde aurait de l’importance. une vie synonyme d’amour, et non de souffrances pour autrui. Car la longévité ne fait pas grand chose aux gens. Elle les rend esclaves, et elle les détruit.

La résistance, Gemma Malley